La ferme du bout du monde – Sarah Vaughan

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Cornouailles, une ferme isolée au sommet d’une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille… et ses secrets.1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu’à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Été 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l’a préparée à ce qu’elle y découvrira. Deux étés, séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?
Je remercie Netgalley et les éditions Préludes pour la lecture de ce roman.

Cher lecteur, lectrice,

J’ai énormément vu ce roman sur Bookstagram au début du mois de juin et lorsque Netgalley l’a proposé en accès libre pour 24 heures je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir ce titre. D’emblée ce n’est pas forcément le genre de roman qui m’attire, je lis peu de contemporain, mais il faut bien sortir de sa zone de confort de temps en temps 😉

La ferme du bout du monde est une saga familiale basée sur le destin de trois femmes. L’intrigue se déroule en partie en 2014 où nous suivons Lucy, jeune femme de 32 ans, dans un tournant de sa vie, et en 1944 où l’action se concentre sur Maggie, la grand-mère de Lucy. Entre les deux, il y a Judith qui est donc la fille de Maggie et la mère de Lucy. Tu me suis toujours ?

J’avoue que c’est un peu mon problème avec les sagas familiales, j’ai toujours tendance à m’emmêler les crayons entre les personnages … Genre il faudrait que j’écrive leur arbre généalogique pour mieux me repérer. Cela n’a pas été trop le cas ici SAUF à la fin, quand tous les personnages prennent finalement leur place définitive, il m’a fallu un petit temps de réflexion pour remettre tout le monde dans le bon ordre.

La ferme du bout du monde est un bon roman mais j’avoue ne pas avoir été emportée plus que cela par l’intrigue, l’ayant trouvé un peu trop cliché. Que ce soit les événements déchirants du passé de Maggie ou la remise en question existentielle de Lucy, les schémas sont déjà éculés, la fin n’échappe pas non plus à ce travers.

Sarah Vaughan possède une belle plume mais je l’ai malheureusement trouvé trop redondante. Elle revient de manière récurrente sur les mêmes émotions et arrivée à 60% de ma lecture, j’avais l’impression de ne pas avancer. Cela m’a d’ailleurs valu deux petits jours de panne de lecture. Heureusement l’apparition dans l’action contemporaine d’un personnage du passé vient faire bouger un peu les choses.

En revanche, ce roman est un très bel hommage aux paysages des Cornouailles et aux difficultés des exploitants de la région, en particulier nos contemporains. Elle aborde avec beaucoup de justesse les difficultés et la crise qu’y vivent les agriculteurs. En note de fin, l’auteure revient d’ailleurs sur les recherches qu’elle a du mener pour décrire au plus près de la réalité la vie des agriculteurs dans les années 40-50.

L’auteure a également su inclure un beau témoignage de la vie des enfants « déplacés » que les familles londoniennes envoyaient à la campagne afin de les protéger de la guerre. Ils y découvraient la vie rurale et ses rigueurs tout en essayant de conserver leurs jeux d’enfants.

La ferme du bout du monde est un roman touchant destiné aux amoureux des sagas familiales, sans trop de surprises toutefois, ainsi qu’aux amateurs de paysages balayés par les vents.

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