Phobos – Tome 3 – Victor Dixen

Cher lecteur, lectrice,

Enfin une saga de terminée !!!

Ah bah non en fait … Victor Dixen a annoncé la parution d’un quatrième tome, il est même déjà en train de plancher dessus.

Bref ! Si tu te poses la question comme je me la suis posée : oui, ces trois premiers tomes se suffisent à eux-mêmes. Bien sûr, certaines questions restent en suspens mais le plus gros de l’intrigue est résolu.

Phobos, c’est la saga événement de notre très médiatique auteur français Victor Dixen, que je ne vais donc pas de nouveau te présenter.

J’ai beaucoup aimé cette saga jeunesse de science-fiction (avec une pointe de romance) et je peux même affirmer qu’elle m’a quelque peu réconcilié avec le genre, dont je ne suis pourtant pas fan.

Cette saga étant destinée au « young adult », elle se lit bien et rapidement. Le style de l’auteur est fluide et détaillé sans être lourd. Certes, quelques passages, notamment les discours politiques, auraient mérité d’être un peu plus courts. L’univers spatial quant à lui, est particulièrement bien construit et décrit, on s’y croit vraiment !

Tout au long de cette saga, j’ai plus précisément apprécié le fond critique de la télé-réalité. Particulièrement présente dans le premier tome avec les speed-dating, on se rend rapidement compte que les caméras ne montrent que ce que la production veut bien dévoiler et que souvent, ce que l’on voit n’est que l’interprétation d’une réalité bien différente.

Au fil des tomes, Victor Dixen dévoile la ligne sournoise de cette télé-réalité dans tout ce qu’elle peut avoir de manipulatrice. Entre les mains de la mauvaise personne, les écrans seront capables de faire accepter aux masses populaires le plus totalitaire des régimes.

Pour en revenir à ce troisième tome, l’auteur m’a beaucoup surprise dans ses choix d’intrigues. J’avoue avoir été un peu décontenancée par l’éviction de certains personnages qui me semblaient pourtant important. Je m’attendais donc, jusqu’aux dernières pages, à n’importe quel rebondissement ! J’ai dévoré les derniers chapitres, avide de connaître le destin des personnages.

Je note tout de même un petit bémol concernant ces derniers. Je les ai trouvé trop caricaturaux. Le grand, beau et musclé leader, prenant des décisions très tranchées; la jeune femme douce, fragile, blonde comme les blés, toujours gentille; l’éternelle adolescente, grande, très affirmée voir « grande gueule », toujours la réplique pour rire … Dans un tel environnement, très confiné, j’aurais apprécié des personnages plus nuancés, avec une palette d’émotions beaucoup plus large et complexe.

Seule notre héroïne, Léonore, répond quelque peu à ce critère d’émotions, bien qu’elle reste elle aussi dans son rôle de « marginale », celle qui ne fait jamais rien comme les autres, discrète mais qu’on surveille du coin de l’œil.

Ce troisième tome conclu pour moi parfaitement l’intrigue principale de cette saga. Néanmoins je comprends tout à fait que Victor Dixen veuille nous apporter de plus amples réponses (du moins je l’espère) dans un quatrième tome. Mais, au vu de son style, je parierai plutôt pour des intrigues supplémentaires !