Les Héritiers – Tome 4 : Le Prince déchu – Erin Watt

Easton Royal a tout pour lui : la beauté physique, l’argent, l’intelligence. Son but dans la vie, c’est de s’amuser autant que possible. Il ne pense jamais aux conséquences de ses actes.
Mais quand Hartley Wright fait son apparition, elle bouscule la vie tranquille d’Easton. Malgré le fait qu’elle soit très attirée par Easton, elle est celle qui lui dira non. Easton ne la comprend pas et, forcément, il n’en est que plus attiré.
Hartley veut qu’il grandisse et, en attendant elle ne veut pas de lui.
Elle a probablement raison. Rivalité. Règles. Regrets. Pour la première fois dans la vie d’Easton, être un Royal ne suffit pas. Il est sur le point d’apprendre que plus on part de haut, plus dur est la chute.

Je remercie les éditions Hugo&cie pour la lecture de ce roman.

---

Cher lecteur, lectrice,

nous voilà déjà au quatrième tome de cette super saga ! Bien que le troisième m’ait un peu déçue, ce n’est clairement pas le cas de celui-ci 🙂

Si vous rêviez d’en savoir plus sur Easton, notre petit chouchou des trois précédents tomes, vous allez être servi ! Ce tome est en effet placé uniquement de son point de vue, nous allons enfin savoir ce qui se passe dans la tête de ce Royal !

J’ai été très très agréablement surprise par ce Prince déchu, je l’ai dévoré en à peine 24 heures. Easton, c’est le frère insouciant pour qui rien n’est jamais grave, qui ne pense qu’à s’amuser, se battre, batifoler sans jamais se poser et dont les réparties allègent toujours l’atmosphère. Mais cette attitude est-elle réelle ? Qui se cache vraiment derrière cette nonchalance ?

C’est ce que ce tome nous révèle. Si Easton était déjà mon préféré dans les précédents tomes, il l’est encore plus maintenant. On retrouve dès le début son arrogance et son culot à toute épreuve. Il est têtu sans jamais se montrer de mauvais poil. J’aime son obstination même si celle-ci peut parfois paraître un peu lourde.

Je soulève mon bureau et je le colle tout contre le sien.

– Qu’est-ce que tu fais ? me demande-t-elle dans un souffle.

– Tu possèdes une capacité surprenante à gueuler en chuchotant, tu le sais ?

Je pose un de ses livres sur mon bureau.

– Toi, tu possèdes une capacité surprenante à me foutre en pétard.

– Je m’entraîne depuis ma naissance.

L’insistance avec laquelle Easton tourne autour d’Hartley va pourtant l’emmener sur une pente glissante, celle de ses émotions. Pas la bonne humeur qu’il arbore constamment, celle qui paraît même un peu louche, non, les émotions auxquelles il ne veut pas faire face. Celles qu’il a enfouit après le décès de sa mère, celles qu’il anesthésie à coup de poing et d’alcool. J’ai été très triste de le sentir si seul au milieu de cette fratrie. Il m’a beaucoup touché. On le sent coincé dans cette image qu’il a construit. Il est tiraillé entre le fait d’y être fidèle et l’envie de changer. Mais comment ?

Je ne veux pas faire mon introspection et regarder en face ce trou béant insodable et rempli de vide. Je veux vivre bien, béatement, dans le déni.

Les changements, Hartley les connaît bien. Mais contrairement à Easton, elle ne les a pas choisi. Elle aussi m’a beaucoup émue. Elle nous prouve encore une fois que même avec une famille riche, tout n’est pas rose et simple. Abus de pouvoir, corruption, ces adolescents n’ont pas toujours la vie rêvée. J’ai aimé qu’Easton et Hartley ne se tombent pas dans les bras rapidement, au contraire, Hartley a tout fait pour éloigner Easton. Mais en le repoussant, Hartley ne fait que le mettre face à ce qu’il a toujours fuit et étrangement, Easton ne se défile pas. La solitude de l’un fait écho à celle de l’autre. Saura-t’il toutefois faire les bons choix ?

– Je crois que je suis plutôt une solitaire.

– Super. Donc, on va être seuls ensemble.

J’ai vraiment aimé ce tome pour le travail sur la psychologie d’Easton. Il s’y passe beaucoup moins d’événements que dans les deux premiers et pourtant je me suis retrouvée complètement accro aux émotions. Easton reste fidèle à son image, même si des changements sont visibles, sa personnalité ne change pas du tout au tout entre le début et la fin du roman, ce qui le rend d’autant plus humain.

Erin Watt continue de nous donner des bribes d’événements concernant les autres personnages, c’est vraiment très agréable de tous les suivre. On retrouve les ingrédients des précédents tomes, notamment les querelles lycéennes d’Astor Park. Je ne peux pas vous laisser, sans vous parler de la fin de ce quatrième tome … Et oui ! Erin Watt nous laisse encore sur une fin « What the f**k ??? » Vivement le cinquième tome !