Mers Mortes – Aurélie Wellenstein

mers mortesLes humains ont massacré les mers et les océans. L’eau s’est évaporée ; les animaux sont morts. Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes. Caste indispensable à l’humanité, les exorcistes sont bien entendu très convoités. L’un d’eux, Oural, va se faire kidnapper par une bande de pirates qui navigue sur les mers mortes à bord d’un bateau fantôme. Voilà notre héros embarqué de force dans une quête sanglante et obligé, tôt ou tard, de se salir les mains…


Hello Sweeties,

Histoire d’être bien dans l’ambiance, j’ai commencé la lecture de Mers Mortes en pleine canicule. Je me suis dit qu’au moins je vivrai pleinement l’intrigue ! Et j’avoue que cela a ajouté un petit plus, un peu comme une lecture augmentée.

Il me tardait de lire ce roman dans le contexte actuel. Si vous n’avez jamais entendu parler du réchauffement climatique, c’est que vous venez de passer les dix dernières années dans un abri anti-atomique !

L’autrice choisi dans son récit de pousser à l’extrême le réchauffement climatique, faisant de nous une poignée de survivant sur une Terre sèche comme un sablé breton sans beurre. Au-delà de la blagounette, j’ai vraiment beaucoup apprécié ce roman. Certains passages ont été une vraie claque.

L’idée de base est vraiment très originale. Dans ce monde post-apocalyptique, les « mers mortes » viennent hanter et dévorer leurs anciens bourreaux, c’est à dire nous. Cet aspect est glaçant et les descriptions de ces marées m’ont plongé (sans mauvais jeu de mot) dans un état de profond malaise. L’univers est teinté d’un petit côté glauque qui dérange mais qui au final devient limite addictif.

L’autrice choisit de ne rien nous épargner, que ce soit la souffrance des fantômes ou la violence des hommes. Les passages de torture animale sont quelque fois difficiles à supporter et les affrontements des hommes sont décrit dans toute leur cruauté. Ce roman n’est donc pas à mettre entre les mains des plus jeunes et des âmes les plus sensibles.

Je ne me suis pas spécialement attachée au personnage principal mais plutôt à son cheminement vers le dénouement. Je me trompe peut-être mais j’ai eu l’impression d’être en présence d’un récit initiatique. J’ai beaucoup apprécié la troupe de personnage que l’on va suivre tout au long du récit, bien qu’ils ne soient pas des plus sympathiques au départ. Les destins éclectiques de chacun nous permettent de faire le tour des conséquences désastreuses de l’assèchement des mers… et là encore, accrochez-vous.

Le dénouement possède un côté mystique qui m’a charmé par sa poésie, sa symbolique et ses émotions très profondes. Je ne suis pas ressortie indemne de ma lecture. Mers Mortes est de ces romans qui nécessitent un temps de pause après sa lecture. Un temps de réflexion, un temps pour revenir à la surface, prendre un profonde inspiration et en tirer des enseignements.

Au-delà de son statut de roman de fiction, Mers Mortes fait malheureusement écho à notre situation actuelle. C’est une lecture poignante, prenante, étouffante par certaines atmosphères mais magnifique et bouleversante.

Il me tarde de découvrir d’autres romans d’Aurélie Wellenstein.

Je vous laisse avec une vidéo qui donne également matière à réflexion …

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